
Hello, nous voilà presque 2 mois après mon accouchement et je prends enfin le temps de venir vous raconter mon accouchement physiologique et sans péridurale, express . Afin que la lecture soit moins indigeste je fais cet article en deux parties. Dans celle-ci j’explique mon désir, ma préparation et mon accompagnement et dans le prochain ce sera le jour J.
Pour rappel, je suis déjà maman d’un petit garçon né par césarienne en 2018.Etant donné que Maël est resté en siège tout le 3ème trimestre la césarienne était programmée et même si le travail c’est déclenché 2 jours avant je suis allée rapidement à la maternité donc je n’ai quasiment pas eu de contractions. Tout ça pour dire que pour ce second bébé c’est comme ci c’était mon premier accouchement car le « passage » n’était pas du tout fait.
Pourquoi ce choix d’un accouchement sans péridurale?
Depuis toujours je sais que le jour où j’accoucherai ça serait sans péridurale. La première raison était de se dire ma grand-mère l’a fait, ma mère l’a fait, moi aussi j’accoucherai comme elle.
Puis vient le jour où je suis enceinte et l’envie d’accoucher sans péri se confirme, si ajoute le fait de vouloir un accouchement où je serais maîtresse de mes mouvements, où je pourrais manger/boire à ma guise, où je pourrais accoucher dans la position la plus physiologique possible afin de faire jouer la gravité et aider mon bébé à descendre dans le bassin. Et également une peur terrible que l’on me mette une aiguille dans le dos.
Bon pour le premier c’est donc loupé, ça sera césarienne donc tout ce qui est des plus médicalisé mais dés la première grossesse la gynéco m’avait prévenue que pour un deuxième bébé si j’attendais au moins 1 an je pourrais certainement accoucher par voie basse si pas de présentation par le siège.
Me voilà de nouveau enceinte, je décide directement de choisir une maternité où il y a une filière physiologique, à laquelle je ne vais finalement pas avoir accès car l’un de leur critère est de ne pas prendre les mamans ayant subit une césarienne mais la cadre accepte quand même que j’accouche au sein de l’établissement malgré que je sois « hors secteur » afin que j’ai accès à la salle nature.
Tout se passe bien pour les échos et j’ai un bébé qui est tête en bas et bien caler sur le périnée donc c’est partit pour l’aventure de l’accouchement de mes rêves « physiologique et sans péridurale ».
La clé du succès , la préparation ?
J’ai la chance d’avoir un super médecin qui m’avait préparé tout un protocole pour accompagner mon désir avec la phytothérapie, homéopathie et tisane.
Pour la préparation à l’accouchement, pas de chance COVID19 oblige ça n’a pas été le top. 2 séances d’hypnose en téléconsultation et c’est tout .
J’ai donc téléchargé l’application petit bambou et j’ai fais pas mal de méditation et sophrologie pour la respiration. Egalement beaucoup de ballon tout au long du 3ème trimestres pour mobiliser le bassin.
Psychologiquement je me suis préparé à la pire douleur de toute ma vie mais aussi préparé à l’éventualité d’avoir une nouvelle césarienne. Ce qui m’angoissait le plus était de faire tout le travail, de supporter toutes ces douleurs et de finir en césarienne d’urgence. J’avais été clair avec la gynéco sur le fait que si elle pensait qu’il y avait ce risque je préférais une césarienne programmée.
Accoucher sans péri un choix pas très soutenu !
Il faut se le dire quand on regarde Youtube ou les émissions TV on a l’impression qu’accoucher physiologiquement sans péri est en vogue et de plus en plus courant et bien je suis désolée de vous le dire mais ce n’est pas vraiment le cas.
Déjà faisons un point sur la réaction des proches ou de l’entourage. Clairement quand on dit que l’on veut accoucher sans péri la phrase que j’ai le plus entendue c’est « Oui oui on verra quand tu auras les vrais contractions tu changeras d’avis » ou » mais tu es folle, pourquoi t’infliger ça« . Et malgré que tu insiste en disant « non non je t’assure ça sera sans péri ou rien » on ne te prend pas au sérieux. Et là on te fais tout un discours sur l’horreur de l’accouchement histoire que si tu avais un doute et bien tu abandonne ton projet.
Comme ci le fait que tu réussisse remettrai en question le fait d’avoir la force et le courage de réussir à le faire. Alors que ce n’est pas une question de courage, une femme est tout aussi courageuse avec ou sans la péridurale c’est juste une question de choix, de conviction.
Petit point maintenant sur le personnel de santé. Hormis ma sage-femme qui m’a suivi toute ma grossesse et qui savait mon projet de naissance, dès que j’ai rencontré une nouvelle personne et que la question de la péridurale était posée et que ma réponse était « sans péri » j’ai eu à chaque fois la même réponse » c’est un non définitif ou ça peut changer? » ça accompagné souvent d’un regard étonné. Après je ne fais pas une généralité car mon cas était particulier puisque ayant eu une césarienne pour le premier, la gynéco avait peur de la rupture utérine et que je doive donc finir au bloc durant l’accouchement, dans cette éventualité en effet elle aurait préféré que la péridurale soit déjà posée.
Donc si votre désir est vraiment d’accoucher sans péri il faut vraiment tenir bon, s’entourer peut-être de femmes qui l’ont fait avant vous, regarder des vidéos sur le sujet, bien s’entourer avec une sage-femme et/ou gynéco qui encourage l’accouchement physiologique sans vous regarder comme une anomalie de la nature.
Le meilleur des conseils est de croire en vous. Vous serez certes accompagnée le jour J, par les sages-femmes qui sont merveilleuses, par votre conjoint(e) mais le plus dure du travail est entre vos bras ou plutôt entre vos jambes…. croyez en vous, en votre force intérieure, en votre corps.
A tout bientôt,
Joe